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La commercialisation directe est-elle morte ?

Avec le digital, le commercial allant d’arrière boutique en arrière boutique, au plus près du tissus économique, est-il déjà une espèce en voie de disparition ?

Certain se posent la question, pour d’autres la réponse est claire et depuis longtemps. Avec l’avènement de la programmatique poussée par les GAFA qui l’ont presque inventée, pourquoi encore essayer de vendre en direct, de payer une équipe de commerciaux pour battre le pavé et vendre tant bien que mal de la publicité digital ?

Depuis près de 10 ans que je bosse avec les éditeurs locaux, on essaye d’inventer l’ad-tech de proximité, en se cassant généralement les dents. D’abord à grand renfort de formation des équipes pour qu’elles acquirent une certaine maturité digitale, puis en accompagnant les annonceurs pour qu’ils appréhendent ce nouveau support, en combattant les agences un jour, en voulant s’en faire des amis le lendemain. En rejetant l’obole de Google au début puis l’accepter en remerciant chaleureusement l’instant d’après. Et finir, 10 ans après avec gueule de bois d’une fête où l’on n’a pas participé en ayant pas beaucoup avancé sur le digital, là où l’on se gargarisait de révolution. Mais la révolution n’a pas eu lieu.

Mais mon amour pour la presse ne peut se résoudre à baisser les bras, à abandonner le bébé avec l’eau du bain aux GAFA. A quel moment ça a merdé ? A partir de quand on a perdu pied, et abandonné nos lecteurs, nos clients, nos annonceurs ? Quel est ce moment où l’éditeur s’est dit que le meilleur service qu’on pouvait rendre à un abonné serait de lui enlever la publicité (Rien que le terme de lecture Zen est tellement porteur de sens) ?

Tout est-il perdu ou reste t-il une place pour les valeurs qui ont fait les régies de l’époque. Une place pour l’accompagnement, le conseil et les relations humaines. Etre capable de renouer avec le contact, de donner envi de travailler avec le commercial pour la personne qu’il est, redevenir ce « One Stop Shopping » de proximité, ce conseillé de confiance.

Et si on n’avait juste pas eu les bons outils ? Si on n’avait pas su inventer nos propres règles du jeu au lieu de suivre bêtement celles dictées outre-atlantique ? En étant vraiment différent, innovant, avec nos propres formats, nos propres KPI, notre propre ADN, celui du branding et de la proximité, on devrait pouvoir retrouver notre indépendance et notre développement sur le digital.

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